Un voyage interrompu

Prince de Shola Messages : 6 Date d'inscription : 19/12/2012

Le Royaume de Shola était encore endormi… Dans la chambre du prince Philippe, tout était encore silencieux. Un faible rayon de lumière filtrait au travers les battants de la fenêtre givrée, éclairant doucement le visage endormi du jeune prince. Au loin, on entendait quelques bruits… Le palais de glace commençait à se réveiller. Les serviteurs et les conseillers royaux commençaient à s’affairer dans le château. Un bruit assourdissant retentit soudainement dans la chambre du prince. Celui-ci sursauta tellement qu’il bondit littéralement hors de son lit! Le cœur battant la chamade, la respiration haletante, son regard balayant la pièce à la recherche de l’attaquant. À ses côtés, sa fidèle amie Kalya était également tous crocs sortis, prête à défendre son maître.

- Je suis tellement désolée votre altesse!

Les yeux gris pâle du prince se posèrent finalement au fond de la chambre où une servante effrayée tentait de ramasser le plateau qu’elle venait de renverser. Des fruits, du pain, des morceaux de porcelaine et de l’eau jonchaient le sol à ses pieds. Réalisant ce qui venait de se passer, Philippe se laissa tomber mollement dans le lit duveteux en éclatant de rire

- Ce n’est pas grave voyons Aryane. De toute façon il fallait bien que je me réveille!

Un grognement sourd se fit entendre…

- Ça suffit Kalya.. elle n’a pas fait exprès! Allez viens ici!

La louve à la fourrure blanche sauta dans le lit et alla se blottir contre son maître qui lui caressa la tête avec affection. Il resta ainsi de longues minutes. Le jeune prince de Shola se demandait bien ce qu’il aurait fait toutes ces années sans la présence de sa précieuse amie. Il se remémora ce jour où il avait trouvé la jeune louve blessée, agonisant dans la neige. Il s’était alors approché d’elle et avait soigné sa blessure à l’aide de la lumière de ses mains. Ce fut à ce moment qu’il avait découvert qu’il avait le don de soigner. Depuis ce jour, la bête suivait son sauveur comme son ombre!

Aryane revint bientôt avec un nouveau plateau qu’elle posa sur un meuble près du lit.

- Je vous ai apporté votre repas altesse et votre baignoire est remplie d’eau chaude.

Elle baissa alors la tête et poursuivit d’une petite voix

- Encore une fois désolée d’avoir réveillé son altesse…

Philippe se leva et attrapa la main de la servante pour l’empêcher de partir. Alors qu’elle détournait la tête timidement, il posa un doigt sous son menton pour lui faire redresser la tête afin qu’elle le regarde dans les yeux. Il lui fit un large sourire et lui dit d’un ton chaleureux et compréhensif

- Ce n'est absolument rien Aryane… Ça arrive à tout le monde de renverser un plateau. Je ne veux pas que tu t’en veuille pour ca.. est-ce que je me fais bien comprendre?

La jeune servante hocha la tête, sourit et quitta. Le prince approcha de la baignoire fumante. Il se dévêtit et se glissa dans l’eau chaude et bienfaisante. Il ferma les yeux et se laissa flotter un moment. Il inspira, humant le doux parfum de ses huiles préférées. Aryane connaissait bien ses goûts! Alors qu’il se prélassait, laissant l’eau chaude délier ses muscles tendus, trois petits coups sourds résonnèrent.

- Votre Altesse, votre père vous demande dans la salle du trône.

Philippe haussa un sourcil.. pour quelle raison le roi voulait-il le voir dans la salle du trône? Curieux, le prince se hâta de se laver. Il attrapa une serviette, se sécha et s’habilla. Habitant dans un royaume glacial, il était toujours de mise de se vêtir chaudement. Le jeune prince choisit une tunique et des pantalons de laine noire. Il enfila et lassa ses grosses bottes de peaux. Avant de sortir, il prit une pomme dans le plateau et, suivit de Kalya, il sortit de la chambre pour se diriger vers la salle du trône où son père l’attendait.

- Vous vouliez me voir père?

Le roi lui fit signe d’approcher et lui montra un bout de parchemin.

- J’ai reçu cette missive il y a quelques jours.. Le roi d’Émeraude désir parler stratégie et alliance. Mais comme tu le sais, j’ai beaucoup à faire ici… le peuple est attristé et appeuré par les attaques multiples que subissent nos voisins les elfes. Ils ont peur que les mécréants de l’alliance du sud frappent ici. Je dois rester pour rassurer le peuple. De plus, tu sais qu’il ne me reste plus beaucoup d’années devant moi… bientôt, ce sera toi qui montera sur le trône. Je veux que tu te rende à Émeraude pour me représenter. Je crois que tu es un bien meilleur stratège que moi. Tu sauras prendre les bonnes décisions pour la sécurité et l’avenir de notre peuple. Je compte sur toi mon fils.

Philippe hocha la tête pour confirmer qu’il avait bien compris ce que son père attendait de lui. Il allait tourner les talons lorsque la voix de son père s’éleva à nouveau

- Passe par les terres de Diamant. Tu ne risque rien en passant dans ce royaume puisqu’il n’est bordé que par des alliés. Et pas question que ton cabot qui te suit comme ton ombre aille à Emeraude avec toi! Tu dois faire bonne impression et de traîner un animal sauvage avec toi ne fera que t’amener des ennuis.

Le prince jeta un regard amusé à Kalya qui était assise bien droite à ses pieds et lança un petit sourire en coin à son père

- Allons père… vous allez la froisser!

Il quitta la pièce et alla rejoindre les soldats royaux pour son entraînement quotidien.

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Le matin du départ, Philippe se réveilla très tôt. Il était un peu nerveux.. Il n’avait pas l’habitude de côtoyer d’autres monarques et encore moins de parler stratégie avec eux! Il espérait faire bonne figure et surtout, ne pas décevoir son père. Il avait fait sa toilette avec soin ce matin là. Il voulait être à son meilleur. Il choisit des habits chauds, mais élégants, d’un noir de jais brodés de bleu royal. Il attacha sa ceinture d’arme à laquelle pendait son épée sertie des pierres précieuse de la famille royale de Shola. Il enfila finalement sa grande cape de fourrure blanche sur ses épaules et sortit. Il se rendit aux écuries où Tonnerre, son cheval au pelage aussi noir que l'ébène était déjà prêt à partir. Les palefreniers avaient du être mis au courant de sa voyage. Il n’eut qu’à grimper sur son dos et ils partirent en direction du Royaume d’Émeraude. Il jeta un regard derrière lui… Il était rare que Kalya ne l’accompagne pas. En fait, jamais il ne s’était séparé d’elle depuis qu’il lui avait sauvé la vie. Pour ce voyage, il l’avait laissée aux bons soins de la reine. Il savait qu’elle en prendrait soin pendant son absence. Cependant, à peine tournait-il le coin de la route, qu’une silhouette blanche bondit devant lui. Philippe éclata de rire!

- Le roi n’appréciera pas d’apprendre cela, mais moi non plus je ne voulais pas me séparer de toi ma belle!

Après un moment à chevaucher dans la neige, ils arrivèrent bientôt à la falaise surplombant le Royaume des Elfes. Pour faciliter la descente, le prince sauta à terre et fit le trajet à pied. Une fois en bas, il remonta en selle et reprit la route en direction d’Émeraude. Après plusieurs heures de route à longer la frontière entre Elfe et Diamant, suivit de Kalya qui trottinait à côté du cheval, Philippe était perdu dans ses pensées… Il n’avait jamais été très habile politiquement et n’avait jamais eut l’art de s’expriment en public. Il avait toujours été plus habile au combat. Mais, il savait que le moment viendrait où il devrait remplacer son père sur le trône. Il devait donc s’habituer à ce genre de situation… Or, cela ne l’empêchait pas de se sentir un peu imposteur. Alors qu’il était plongé dans ses pensées, il ne se rendit pas compte qu’il avait pris le mauvais chemin. En effet, au lieu de tourner pour prendre le chemin s’enfonçant dans les terres de Diamant, il longea le royaume de Fée.

Se fut le grognement du loup qui tira Philippe de ses pensées.

- Qu’est-ce qui se passe Kalya?

Il regarda autour de lui et remarqua qu’.. à sa droit se dressait maintenant une immense fortification…

*Le royaume d’Argent? Mais comment puis-je être à Argent? Je n’ai pas vu le chemin pour entrer dans les terres de Diamant! * songea-t-il

Un instant plus tard, Kalya s’effondrait au sol, une fléchette plantée dans le flanc

- Kalya! Mais qu’est-ce qu….

Mais il n’eut pas le temps de terminer sa question... Quatre hommes encapuchonnés sortirent des bois et l’encerclèrent. Il sauta en bas de son cheval et tira son épée. Entraîné au combat, il parvint à se défendre habilement et à les mettre hors d’état assez rapidement. Cependant, alors que le dernier de ses adversaires tombait au sol, une flèche vola vers lui et se planta dans son épaule droite, lui arrachant un cri de douleur. La douleur était telle qu’il s’effondra au sol. Il perdait beaucoup de sang. Sa vision était embrouillée et il avait du mal à garder les yeux ouverts.

Sa dernière vision fut une silhouette qui approchait de lui.. sa vision était si embrouillé qu’il ne distinguait pas les traits. Puis une douleur lui transperça le crâne... et se fut le trou noir.

(HJ: Ça peut être n'importe qui qui me trouve Wink

vous êtes les bienvenus à rejoindre mon rp Smile

)

Sifflante de menace, la flèche déchira l’air pour aller se ficher dans le cou de la première victime. L’acolyte du pauvre homme qui venait de s’effondrer raide mort, n’eut guère le temps de se poser la moindre question. Une deuxième flèche dont le sifflement ne présageait rien de bon non plus, vint se planter entre ses deux yeux. Pour la plupart des gens, être archer se résumait à attaquer de loin, sans trop se soucier de la bataille qui se mène plus au-devant. Mais lorsqu’on s’y connaissait mieux dans le domaine, on savait que l’archerie ne se résumait pas qu’à cela. Les deux hommes qui se trouvaient désormais à terre, avait payé le prix de cette leçon de leur vie.

Toujours aux aguets, Lehria jeta un coup d’œil aux alentours, cherchant le moindre mouvement qui pouvait trahir la présence d’autres brigands. Ne décelant rien, elle lança Cahal au trot afin de se rapprocher de l’endroit où la rixe avait eu lieu. Une fois à quelques mètres à peine des corps qui jonchaient le sol, elle mit pied à terre, raccrocha son arc à la lanière en cuir de la sangle de sa monture et se dirigea vers le groupe qui jonchait maintenant le sol. Elle calma doucement la monture du voyageur et se concentra sur les corps. L’un d’eux attira de suite son attention. Tout de blanche fourrure, l’animal était allongé sur le côté. Un simple coup d’œil était suffisant pour reconnaître un loup, enfin plutôt une louve de ce cas-ci. Son flanc se soulevait doucement au rythme d’une respiration lente et régulière, signe qu’elle était endormie. La jeune femme s’agenouilla proche d’elle et chercha du regard la cause du si lourd sommeil dont était prise la grande louve. La fléchette était toujours là, plantée fièrement dans le flanc. Lehria l’ôta doucement.

Une fois assurée de l’état général de l’animal, elle se tourna et chercha du regard son propriétaire. Elle les avait vu de loin, très loin en fait, un cavalier accompagné d’un compagnon canidé. Aussitôt vu, aussitôt elle avait fait bifurquer Cahal pour qu’il quitte le petit sentier de terre qu’ils suivaient depuis qu’ils avaient quitté l’enceinte de la forteresse d’Argent. L’elfe ne se sentait pas l’humeur de croiser quelqu’un pour le moment. Manque de bol, l’inconnu et la bête s’étaient fait attaquer… Re manque de bol pour elle, elle n’était pas du genre à ne pas agir dans ces conditions-là et elle s’était aussitôt armée de son arc au cas où elle aurait à intervenir. Re re manque de bol, elle avait dû intervenir… Oh joie…

Le regard gris-vert de l’elfe se posa alors sur le corps inanimé du voyageur. Comment savait-elle qu’il s’agissait bien de lui et pas d’un de ces pilleurs des routes ? Tout simplement parce qu’il n’était pas accoutrer comme les autres. Et accessoirement aussi parce que c’était le seul à ne pas être mort d’un coup d’épée ou d’une de ses deux flèches. Détail.

Contrairement à la louve, lui était d’un bien moins bel état. Il avait suffi d’une simple flèche pour le faire passer de combattant acharné à combattant mortellement blessé. Une chance pour lui tout de même que l’autre archer ne sache pas bien viser, car s’il avait été bon, il l’aurait eu en plein cœur la flèche et pas de l’autre côté. Mais restait que la blessure n’était pas minime et Lehria se devait d’agir tout de même rapidement si elle ne voulait pas laisser son cadavre ici avec les autres. Plusieurs options s’offraient à elle et elle opta pour la plus simple et la plus rapide. Profitant de l’inconscience du bel endormi, elle cassa la flèche en deux afin de s’assurer d’une meilleure prise au niveau de la plaie pour la suite. Elle se permit de délacer la tunique de laine noire dont était vêtu l’homme avant de passer à l’étape suivante. Sans tremblement, d’un geste sec et absolument sans douceur, l’elfe délogea la flèche de son point d’impact. Agissant alors rapidement afin que l’hémorragie ne prenne pas plus d’ampleur, Lehria dénuda la partie blessée, apposa ses mains sur la blessure en appliquant une certaine pression et se concentra. Un doux halo de lumière blanchâtre engloba ses mains et la blessure alors qu’elle usait de son pouvoir de soin pour rafistoler le tout. Habituée de guérir ce genre de blessure, il ne fallut pas bien longtemps mais cela lui avait tout de même demandé un certain effort. Les hémorragies c’était jamais simple à bien soigner.

Sa tâche accomplie, elle se redressa doucement en poussant un long soupir. Elle ôta ses mains ensanglantée et s’autorisa un sourire en voyant que la blessure avait non seulement disparue mais que la chaire n’avait gardée aucune trace de celle-ci. C’était comme neuf ! Elle prit tout de même le pouls du voyageur afin de s’assurer qu’il soit hors de danger et ceci une fois fait, elle revint au cas de la louve.
La guérisseuse c’était relevée pour aller fouiller dans l’une des nombreuses sacoches accrochées à la sangle de son cheval. Elle en tira une petite fiole qui contenait ce qui ressemblait à du sel. Elle retourna s’agenouiller auprès de la louve et déboucha la petite fiole d’un coup sec avec le pouce. Elle plaça cette dernière au niveau des narines de la louve et attendit patiemment que cela fasse effet.

Entre temps, elle avait commencé à la caresser doucement au niveau du cou. Lorsque la louve ouvrit enfin les yeux, elle se pencha doucement à son oreille et lui chuchota quelques mots en elfique pour la rassurer. Elle ne savait pas quel somnifère avait été utilisé, en tout cas, il devait y avoir un paralysant en plus, car bien que réveillée la louve ne pouvait toujours pas bouger. La jeune femme fit alors un signe à son cheval pour qu’il s’approche. Elle rangea la fiole avec le semblant de sel et refouilla dans ses sacoches pour sortir un pot en terre cuite cette fois-ci. Retirant le couvercle, il laissait apparaître son contenu. Une pâte vert pâle. Elle en prit un peu sur le bout des doigts d’une main, l’étala sur ses deux paumes de mains avant d’aller frictionner les pattes de la louve avec. Faisant cela, elle lança un coup d’œil au voyageur. Toujours inconscient.

« Eh bien… Vous deviez voyager depuis un bon moment pour qu’il roupille comme ça… Si j’avais su, j’aurais dû le réveiller lui aussi.»

Lehria avait dit cela avec un petit rire, s’adressant toujours à la louve d’une voix douce et posée.

« Bon, je lui laisse encore cinq minutes. Entre temps toi tu ne seras plus paralysée, mais il faudra faire doucement tout de même. »

Disant cela, elle avait arrêté de frictionner les pattes de la louve avec le baume et s’était relevée. Elle avait refermé et rangé le pot en terre cuite avant de s’emparer d’une gourde et de se laver les mains avec une partie de l’eau qu’elle contenait. Elle proposa le reste à la louve et versa le contenu entier d’une autre dans une écuelle pour faire boire la monture du voyageur. Elle remit en place tout son matériel et lançait un coup d’œil de temps en temps au blessé pour voir s’il reprenait conscience. Entre temps elle avait récupéré ses flèches et les avaient elles aussi lavées avec de l’eau et avait même passé un baume sur les pointes pour les désinfecter. Au cas où…

*** Avec tout ça, il va falloir que je retourne à la forteresse moi… ***

Elle s’empara de sa lourde cape de voyage et la déposa sur l’inconnu avant de s’installer tranquillement à côté de lui, attendant qu’il se réveille.

Prince de Shola Messages : 6 Date d'inscription : 19/12/2012

(HJ: dsl j,ai modifier un tout petit peu la fin de mon poste... je me sous rappellé que je voulais qu'il soit amnésique!)

Tout était sombre... Un vent glacial faisait danser les arbres morts qui étiraient leurs branches telles de longs doigts squelettiques. Un silence de mort régnait... Philippe avançait dans se paysage morne sans trop savoir où il allait... il avait l'impression de marcher dans du coton. Chose étrange pour quelqu'un ayant vécu pratiquement toute sa vie dans un Royaume de neige et de glace, il avait froid... un froid mordant qui vous transperce les os... Puis soudain, une chaleur bienveillante l'envahit. Comme si le soleil avait pointé le bout de son nez... pourtant aucun rayon ne semblait poindre à l'horizon...

Philippe remonta tout doucement à la conscience. Tout d'abord, il entendit un bruit de voix près de lui... une voix féminine qu'il ne connaissait pas. Il battit faiblement des paupières, mais la lumière du jour l'aveugla. Le jeune prince tenta de se souvenir... mais en vain... Plus il tentait de se souvenir et moins il y arrivait. Il battit faiblement des paupières. Son regard bleu pâle se posa sur une jeune femme qui se trouvait près de lui. Philippe se redressa vivement.. en fait aussi vivement qu'il le pouvait vu la quantité de sang qu'il avait perdu. Mais il regretta aussitôt son geste. Une douleur aigüe lui transperça le crâne. Il ferma les yeux et porta les mains à sa tête dans une plainte sourde.

La douleur finit par s'estomper graduellement... En rouvrant les yeux, son regard se posa sur des corps allongés autour de lui... Il y avait six hommes. Quatres étaient inertes près de lui et deux autres étaient allongés un peu plus loin... leur corps étaient ensanglanté... Étaient-ils morts? Qu'était-il arrivé? Il l'ignorait.

C'est alors qu'il sentit un coup de langue sur le dos de sa main. Le jeune prince baissa le regard et fut étonné de voir une louve blanche qui s'était approchée de lui. Cependant, il n'éprouvait aucune peur. Comme s'il la connaissait. Son instinct lui disait de lui parler

- Qui es-tu toi?

Un nom lui vint à l'esprit... Kalya. Cependant, ce n'était pas sa mémoire qui le lui disait.. c'était comme si une voix le lui avait dit dans sa tête. Il scruta les alentours, mais était incapable de situer dans quel royaume il se trouvait. Il posa son regard sur la jeune femme aux longs cheveux pâles. Il tenta de se souvenir de qui elle était, mais rien. Elle lui était complètement inconnue.

- Qui êtes-vous et où sommes-nous?

« Ah vous êtes … Ré…veillé… »

Si le début avait été dit avec un certain entrain, Lehria estimant qu’elle ne resterait plus longtemps assise à se geler les fesses sur ce sol humide, la fin de sa courte phrase se termina en decrescendo, mourante dans un pauvre petit souffle. Des gens qui s’agitent au réveil elle en avait eu des tas, mais là… Hop direct droit sur les gambettes, les sens encore plus aux aguets qu’un écureuil sur le qui-vive. Nan mais on ne leur avait jamais appris aux gens que ce n’était pas bon de se lever de la sorte ? Le jeune homme fit vite les frais de sa précipitation. Observant ses gestes et ses expressions faciales, Lehria pu facilement déceler que le mal de crâne s’était installé. Elle se retint à grand mal de lancer un « Vous l’avez cherché… », avant de se lever tranquillement et de passer une main sur sa tunique pour en retirer les brins d’herbes et les quelques traces de terre. Entre temps, le jeunot s’était calmé et semblait avoir renoué avec la louve. Ce fut pourtant avec un air perdu qu’il lui posa deux questions qui lui paraissait cruciales. Pour toute réponse, il eut droit à un froncement de sourcils. L’elfe se dirigea alors vers lui et sans un mot elle avait pris sa tête entre ses mains et c’était mise à l’examiner.

« C’est étrange, il ne me semblait pas avoir détecté de choc au crâne… »

Cela, elle l’avait dit plus pour elle que pour l’homme. Elle ne semblait pas faire très attention à lui en fait. Enfin, à proprement parler puisqu’elle était en train de regarder sa tête sous toutes les coutures. Elle finit tout de même par s’écarter bien assez vite, ne trouvant rien de suspect.

« Bouarf… Ça doit être le choc de l’attaque et de la blessure… »

Ça, c’était de manière complètement désintéressée, comme si ce qui venait de se passer était anodin. Lehria était ainsi. L’attaque n’était pas rien, mais ce qui comptait vraiment pour elle c’était le blessé et s’assurer que tout allait bien désormais. Pour le reste, hop ça passe à la trappe. Elle s’éloigna tranquillement de l’inconnu et se dirigea vers Cahal. Elle flatta l’encolure du grand étalon avant de se hisser souplement sur son dos et de reporter son attention sur le perdu.

« Vous vous trouvez au royaume d’Argent. Pourquoi vous êtes ici je ne peux pas vous le dire. Je ne suis pour ma part qu’une simple guérisseuse itinérante. J’ai vu au loin votre lutte contre ces pilleurs, brigands, bandits ou appelez les comme vous le souhaitez et je suis venue voir s’il y’avait besoin d’assistance. Rien de plus. »

Lui dire qu’elle avait achevé les deux derniers opposants ne lui parut pas nécessaire. Après tout c’était le résultat qui comptait. Il avait survécu.

« Il faut malheureusement que je retourne vers le château. Si vous le souhaitez --et je pense qu’il vaut mieux pour vous, vu votre état--, vous pouvez m’accompagner. Ainsi je pourrais suivre votre état pour les prochaines heures et m’assurer que vous ne replongiez pas dans les bras de Morphée trop tôt. Et puis une fois là-bas, vous serez techniquement plus en sécurité et vous pourrez poser pleins de questions à plein de gens qui se feront une joie de vous répondre… Ou pas… »

La règle générale aimerait qu’on ménage les personnes après que celles-ci se soient réveillées d’un court coma causé par une grande perte de sang. La règle générale, Lehria l’outrepassait allègrement bien souvent. À part un mal de crâne qui risquait de le suivre pendant tout le reste de la journée, la soigneuse estimait qu’il était en pleine forme ce voyageur maintenant ! Et puis, pour la plupart des cas, elle n’était malheureusement pas de ces médecins affreusement douçâtres et mielleux. Lehria connaissait ses compétences et le corps « humain » bien assez pour savoir à quel point on pouvait le pousser dans telle ou telle situation.

« Je crois que c’est votre cheval celui-là. »

Elle avait pointé, la deuxième monture qui se trouvait juste à côté.

« M’enfin la vôtre ou non, il n’y a personne pour le réclamer donc je pense que cela fait qu’il vous appartient par défaut. »

Et elle fit faire demi-tour à Cahal, l’engageant dans un pas tranquille sans même attendre que l’inconnu se décide ou ne fasse mine de monter sur l’autre cheval. S’il voulait la suivre, il la rattraperait aisément étant donné qu’elle était juste au pas.

Prince de Shola Messages : 6 Date d'inscription : 19/12/2012

(HJ : au fait juste comme ca, à la fin de mon premier poste, oui il reçoit un coup à la tête.. mais bon c pas grave lol ca se peut que Lehria ne trouve rien Wink

)

À peine avait-il fini de parler qu’il remarqua le haussement de sourcil de l’inconnue. Il la vit s’approcher de lui et l’examiner… Mais que faisait-elle?

- C’est étrange, il ne me semblait pas avoir détecté de choc au crâne…

Un choc au crâne? Mais de quoi parlait-elle? Était-ce pour cette raison qu’il avait un affreux mal de crâne et qu’il ne se souvenait plus de rien? Il commençait à être un peu inquiet à force de se faire examiner sur toutes les coutures.

- Bouarf… Ça doit être le choc de l’attaque et de la blessure…

Là ce fut au tour de Philippe de hausser un sourcil… la femme semblait complètement banaliser ce qui lui arrivait. Il la vit s’éloigner et retourner sur son cheval

- Vous vous trouvez au royaume d’Argent. Pourquoi vous êtes ici je ne peux pas vous le dire. Je ne suis pour ma part qu’une simple guérisseuse itinérante. J’ai vu au loin votre lutte contre ces pilleurs, brigands, bandits ou appelez les comme vous le souhaitez et je suis venue voir s’il y’avait besoin d’assistance. Rien de plus.

Il s’était donc battu contre ces hommes… Il tenta de se remémorer le combat, mais en vain. Pourquoi s’était-il battu contre eux? L’avaient-ils attaqué pour le piller? Il n’en avait aucune idée.

- Il faut malheureusement que je retourne vers le château. Si vous le souhaitez --et je pense qu’il vaut mieux pour vous, vu votre état--, vous pouvez m’accompagner. Ainsi je pourrais suivre votre état pour les prochaines heures et m’assurer que vous ne replongiez pas dans les bras de Morphée trop tôt. Et puis une fois là-bas, vous serez techniquement plus en sécurité et vous pourrez poser pleins de questions à plein de gens qui se feront une joie de vous répondre… Ou pas…

Philippe jetta un coup d’œil autour de lui… Il y avait le corps des hommes qui jonchaient le sol ainsi que quelques chevaux et la louve qui lui semblait familière, mais sans trop savoir pourquoi. Lequel de ces chevaux était le sien? Il n’en avait aucune idée.

- Je crois que c’est votre cheval celui-là, répondit la jeune femme.. comme si elle avait entendu sa question silencieuse.

Elle pointa une des montures. Un magnifique étalon au pelage noir.

- M’enfin la vôtre ou non, il n’y a personne pour le réclamer donc je pense que cela fait qu’il vous appartient par défaut.

Philippe parvint à se relever, non sans mal vu la douleur lancinante qui lui martelait le crâne dès qu’il bougeait. Il approcha du cheval sombre. Il fouilla dans l’une des sacoches et y trouva des fruits et de la viande séchée. Il y avait la des rations pour un voyage de quelques jours. Mais où allait-il comme ça? Si seulement il s’en souvenait… Il monta en selle et rattrapa habilement la jeune femme. Sans dire un mot il la suivit jusqu’à la forteresse d’Argent.

- Merci pour vos soins. Je vous en suis très reconnaissant. Je vais venir avec vous… qui sait peut-être que quelqu’un saura qui je suis et pourra m’aider à retrouver la mémoire…